L'été

Selon la tradition chinoise, l’été correspond globalement au mois de mai, juin et juillet.
Cette période représente la culmination de l’extériorisation du Yang, c’est-à-dire de l’énergie de dynamisme et d’activité qui va s’exprimer du 5 mai jusqu’au 21 juin pour la première partie de la saison. La seconde partie de l’été (du 21 juin au 15 juillet) signera la première phase de diminution progressive de cette énergie Yang au profit du Yin.
L’été est le temps de l’épanouissement qui succède la mise en mouvement du printemps. l’énergie s’est mobilisée au printemps pour s’épanouir à l’été.
Le temps de l’été est plus spécifiquement offert à la contemplation de la beauté de la nature. L’intensité de la mobilisation du corps doit trouver sa régulation dans une écoute attentive de sa fatigue et de ses limites, car le Yang perd de sa tension printanière et amorce son retour vers le Yin..
On doit favoriser la libre expression de l’énergie dont le mouvement d’extériorisation lancé depuis le printemps doit pouvoir s’accomplir pleinement. On doit pouvoir exprimer les projets mis en route au printemps.

L’organe associé à l’été est le cœur. Ainsi en cas de faiblesse concernant cet organe on pourra observer des troubles cardio-vasculaires plus manifestes à cette période ainsi que des blocages se localisant sur les méridiens se situant au niveau des bras, du cou et de l’omoplate. A cette saison, l’énergie des reins est au plus bas, on peut ressentir de la fatigue ainsi que des douleurs lombaires et dans les genoux. Nos ressources sont moins importantes mais cette faiblesse naturelle doit se trouver masquée par la chaleur et la lumière abondante à cette période. Du fait de cette faiblesse naturel de l’énergie des reins, notre ancrage et notre capacité à gérer nos émotions peuvent se trouver entraver.

On se couche plutôt tard et on se lève tôt pour pouvoir profiter du soleil quand il est dans ses phases intermédiaires : vivifiant le matin et apaisant en fin d’après-midi. On exerce sa volonté avec douceur et ouverture et on cultive un certain lâcher-prise, dans un esprit d’écoute, de paix et de non agir. On évite les états de passion. On évite les grandes colères et toute dispersion de vitalité qui pourraient à cette période nuire à l’énérgie des reins.

En mai et juin, on pourra être sujet à des blocages tendino-musculaire au niveau du coude et de l’épaule et des difficultés à mobiliser le cou de gauche à droite. En juillet, les blocages peuvent provoquer des douleurs de la tête, de la poitrine, du dos et des hypochondres. On peut ressentir des sensations de chaud et de froid, des douleurs dans la partie supérieure du corps (dos épaules omoplates). On peut être amener à manifester des transpirations profuses.

On mange moins mais plus souvent, par repas léger et fragmentés. On diminue l’amer, car cette saveur s’oppose au mouvement de l’été et du cœur (organe en plénitude physiologique pour la saison) dont la nature est l’épanouissement et l’accomplissement. Donc on limite la consommation de thé noir, de café, tabac, grillade. On augmente l’acide nourricier pour soutenir le foie et réguler le cœur : blé, poireaux, poulet, pruneaux On augmente en revanche la saveur piquante qui nourrit les poumons : coriandre, noix de muscat, piment de Cayenne, radis noir, ail cru, germe de blé… On modère la consommation de concombre, de courges de manière générale, ou bien on les cuits et on les accompagne d’aromates de types : persil, ail, thym, poivre.